Une comédie populaire décalée et revisitée, ancrée dans une tradition d’opéras comiques du 18ème siècle.
Cette création est une première mondiale sur des textes de Voltaire peu connus, des airs de Lully Couperin, Rameau, et quelques airs populaires anciens ou contemporains .
1724 au château de Bélébat : une grande fête est donnée en l’honneur du curé de Courdimanche. Voltaire, ainsi que le Marquis de Livry, la Comtesse de Prie, entre autres habitants de Courdimanche, participent en vers et en musique à cet éloge d’un prêtre bon vivant et moins soucieux de la vie spirituelle de ses paroissiens que de l’entretien de ses plaisirs.
La création de ce divertissement musico-théatral vous est proposé par la troupe l’Asnée, le Théâtre du Temps Pluriel, et France Baroque. La Fête de Bélébat résonne de l’esprit de la Régence et des jeunes années de Voltaire. L’abbé Henri Samson, curé de Courdimanche de 1704 à 1733 et apparemment personnage haut en couleur, est accueilli par des chants, couronné, puis confessé sur son lit de mort, après s’être « brûlé le vit », et avant que ne soit désigné par l’assemblée son successeur naturel : Voltaire.
Pour rendre compte de ce joyeux badinage, tout en le plaçant dans un contexte actuel, le claveciniste Olivier Garde et son ensemble L’Asnée s’emparent des airs empruntés au répertoire instrumental et vocal de Lully, Couperin, Rameau et leurs contemporains et en restituent toute la fraîcheur parodique.
À la mise en scène, Olivier Broda confère au théâtre un décor de fête de village, dominée par un curé de Courdimanche parfaitement campé par Franck Vincent.
En complément du texte de Voltaire, les œuvres de La Fontaine, Scarron et d’autres auteurs classiques agrémentent cette fantaisie littéraire et musicale.
La création de ce spectacle est soutenue par le département de l’Ain, l’agglomération du Pays de Gex, et la commune de Ferney-Voltaire où seront données les premières représentations les 14, 15 et 16 janvier 2022.
distribution
L’ensemble l’Asnée existe depuis 2007 et a été créé par des étudiants du conservatoire Royal de la Haye de nationalités différentes dans le but de promouvoir la musique française festive des 17ème et 18ème siècle. Une « asnée » est un terme ancien du sud de la France désignant une mesure pour des quantités de vin. Entre 70 et 100 litres, c’est le volume qu’un âne pouvait porter sur le dos. Et c’est largement suffisant pour arroser les fêtes les plus débridées…
Direction Artistique, compositions et arrangements musicaux : Olivier Garde
Musicien se produisant à l’international (Tokyo opera City, Spectrum New York , Opernhaüs Magdeburg, Verbrugghen Hall de Sydney, Concertgebouw Amsterdam…) en tant que soliste, accompagnateur, ou chef d’ensembles, Olivier Garde bouscule les standards par une interprétation moderne dans le respect de la tradition baroque.
Son admiration précoce pour le répertoire et la pensée de Jean-Philippe Rameau le décide, à partir de l'âge de 13 ans, de se diriger vers une vie dédiée à l'interprétation de ce répertoire, dans le respect de l'esprit des philosophes et compositeurs des Lumières.
En 2006 Il sort du Conservatoire Royal de la Haye diplômé en clavecin et en interprétation historique de la musique ancienne. Il se perfectionne ensuite en master au Conservatoire d’Amsterdam. En 2007, il est lauréat du concours international Telemann de Magdebourg. Il fonde ensuite l’ensemble à géométrie variable l’Asnée avec plusieurs musiciens Français, Allemands, et Japonais. Il devient directeur artistique de l’association France Baroque en 2016.
Il s’intéresse à faire les passerelles entre musiques populaires et musiques dites savante par l’interprétation du répertoire français des Lumières, l’écriture, l’arrangement de chansons populaires et l’improvisation, qu’il replace dans chacun de ses concerts afin de faire valoir l’impact d’une œuvre spontanée, éphémère et vivante. Il mêle lors de ces concerts humour et poésie, et puise son inspiration dans les folklores provençaux, irlandais et japonais, ainsi que dans la variété française et le jazz, tout en restant fidèle aux textes des maîtres français du baroque tels que Rameau, Couperin et leurs contemporains.
Mise en scène : Olivier Broda
Comédien, metteur en scène et directeur artistique du Temps Pluriel, compagnie associée à La Maison, scène conventionnée de Nevers. Au théâtre, il joue entre autres sous la direction de Jean-Luc Revol, Serge Lipszyc, Benoît Lambert, Jean-Claude Feugnet, Vincent Colin, Sandrine Anglade, Eve Weiss, Marie-Julie de Coligny, Laetitia Lambert. Il remporte en 2010, le prix d’interprétation au Festival d’Anjou pour le rôle de Dorante dans Le Préjugé́ Vaincu de Marivaux.
Il met en scène plusieurs auteurs contemporains dont Alan Bennett (Moulins à Paroles), Jean-Luc Lagarce (Les Règles du savoir-vivre dans la société́ moderne, Derniers remords avant l’oubli, Juste la fin du monde), Rémi de Vos (En avoir... ou pas), Frédéric Révérend (L’Affaire Calas, et cætera), Bernard Noël (La Langue d’Anna) et Albert Camus (Noces). Il s’attelle aussi au répertoire classique avec Antigone de Sophocle (avec la collaboration artistique de Jean et Mayotte Bollack). Depuis plusieurs années, il se plonge dans le théâtre musical et met en scène Le Petit Tailleur avec l’octuor Ad Libitum, tiré du conte des Frères Grimm et de la partition de Tibor Harsanyi, Pomme d'Api de Jacques Offenbach, A l'iniziu c'era a nanna avec l'ensemble Sequenza 9.3, dirigé par Catherine Simonpietri, Prélude à la fugue autour de l’œuvre de Sylvain Tesson avec Pierre-Marie Braye-Weppe, M. Golouja d’après Branimir Scepanovic avec le trio La litanie des cimes (création novembre 22).
Il aime aussi s’adresser au jeune public. Il met en scène Sauvages, création collective au sein de la compagnie du Loup-Ange dirigée par Hestia Tristani avec qui il crée, en novembre 2021, l’opéra-conte La jeune fille sans mains d’après les frères Grimm.