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L'article complet sur notre concert à St Clemens (Krefeld / Allemagne)




L'art du clavecin français avec Oli Garde inspire à St. Clemens


Dans l'église St. Clemens de Fischeln, un concert remarquable a eu lieu. Le claveciniste français Oli Garde, qui avait animé un stage de clavecin à Pax Christi le week-end dernier sur l'invitation du cantor Christoph Scholz, a présenté un récital en solo consacré à la musique baroque française de Jean-Philippe Rameau, dans une église St. Clemens bien remplie.

Le concert était dédié à la musique de Jean-Philippe Rameau. Le style baroque des compositeurs français diffère considérablement de celui de leurs homologues italiens ou allemands. En France, l’accent était mis sur un style de composition moins polyphonique (comme en Allemagne) et pas aussi mélodique (comme en Italie). Au contraire, l’objectif était un style dense et résonnant, avec une grande richesse harmonique, visant principalement à capturer l’essence de l’humanité et de l’expérience humaine.


Oli Garde a démontré, avec les tableaux sonores de Rameau dans les deux grandes suites en mi mineur et en ré majeur, l’extraordinaire palette d'expression dont la musique baroque française était capable. La musique est à la fois lyrique, dansante, mais aussi bombastique et virtuose.


Avec des danses telles que l’Allemande, la Courante, la Gigue ou la Musette de la suite en mi mineur, sa musique restait encore dans le cadre attendu de la musique baroque formelle. Ce qui était nouveau, c’était l’imitation d’événements naturels et l’orientation vers les émotions humaines. Rameau réussissait à représenter des sons naturels, comme le « Rappel des oiseaux » ou, dans la suite en ré majeur, un « tourbillon », de manière imitative. Il représentait également avec imagination des types et des caractères humains, étant un précurseur de l’idée des pièces de caractère, une idée qui n’a réellement pris son essor que pendant la période romantique.


Oli Garde, qui a étudié aux conservatoires de La Haye et d’Amsterdam, a réussi à esquisser des archétypes humains tels que « La Villageoise », « La Joyeuse» ou « La Follette » par son jeu. Des expressions émotionnelles comme « Les tendres plaintes » ou « Les soupirs » se retrouvaient également dans le langage tonal de Rameau et dans l’interprétation de Garde. Dans les deux suites présentées, tout était représenté, de la sensualité sonore à l’esprit français en passant par l’ironie.


Il était étonnant de voir comment Oli Garde manipulait avec tant de finesse le clavecin, un instrument à la flexibilité intrinsèquement limitée. Le son doux du clavecin de concert, les deux claviers riches en registres, et son art de l’articulation permettaient une variété de timbres, allant du délicat au grandiose. L’art de l’ornementation jouait également un rôle important dans l’interprétation de Garde. Son jeu était virtuose, mais même à des tempos plus lents, la musique était toujours en mouvement. Tout, des trilles et mordants aux figures délicates (diminutions), était au rendez-vous.


La performance d’Oli Garde impressionnait non seulement par sa virtuosité, mais aussi par sa capacité à varier les nuances tonales pour représenter des rôles et des caractères. Il y eut de chaleureux applaudissements. Garde remercia le public avec deux rappels, dont la « Gavotte avec variations » de Rameau, qui constitua le point culminant final de la soirée – une pièce entraînante et virtuose, éblouissante avec ses harmonies éclatantes et ses traits brillants.

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